Miss Texas

Bonjour à tous !

Aujourd'hui, c'est Olivier qui prend le clavier pour vous faire découvrir les bières américaines !

Disons-le clairement, la bière aux USA est sûrement l'une des denrées les plus sous-estimées en Europe. On pense tout de suite à Budweiser (qui a d'ailleurs été rachetée par une compagnie belge - ils sont fort ces Belges), Miller et autres clairets pétillants et sucrées qui ne se démarquent d'un fizzy-pop que par un léger degré d'alcool. Ces marques se prêtent au binge drinking et à la vente dans certains comtés du sud où il est interdit de servir des boissons de plus de 4 degrés d'alcool le dimanche. Beurk.

Passé ces bières médiocres, la diversité et la qualité de petites et moyennes brasseries et leur distribution surpasse de loin ce que l'on trouve chez nous (sauf en Belgique - ils sont forts ces Belges).

Voici par exemple cette Alaskan IPA (India Pale Ale) :

Déjà l'étiquette avec un surfer, un iceberg et une recette indienne : mélange entre la destination boulot et le frangin qui me parle de surf et d'Inde. Ensuite, la première gorgée : bien fraîche et désaltérante, le goût se décline en plusieurs étapes : fruité (mais pas sucré) puis le malt pour finir sur une note plus amère.Ca se boit tout seul et ce n'est qu'un exemple. Burp.

Voici une petite liste absolument subjective et arbitraire de mes bières préférées que l'on trouve au supermarché du coin, venant des 4 coins des Etats-Unis :

- Mirror Pond Pale Ale, Deschutes Brewery, Oregon : Légère et désaltérante, fruitée puis amère. Le must.

- Alaskan IPA, Juneau, Alaska : excellente IPA, un peu plus forte que la précédente.

- Samuel Adams, Boston, Massachusets : une bière industrielle d'automne et d'hiver, à déguster devant la cheminée avec un bon livre et une couverture à carreaux sur les genoux.

- Shiner Blonde, Texas (parcequ'il en faut une Texane) : une blonde d'été, légère, brassée par des colons Allemands. On commence à retomber dans le travers du trop sucré.

Aujourd'hui, nous sommes le 22 Août, et cela fait donc exactement un an que nous vivons une aventure peu commune au Texas.

D'après la définition, on est expatrié du moment qu'on part vivre en dehors de son pays d'origine. Pour ma part, je préfère dire qu'on devient expatrié au fil des mois qui passent. C'est un nouveau statut qui est difficile à appréhender dans toute sa complexité tant qu'on ne le vit pas au quotidien.

Devenir expatrié, c'est d'abord perdre tous ses repères au niveau de la langue. Ne plus savoir s'expliquer chez le dentiste, se retrouver bête quand on n'a pas compris ce que le détecteur de termites vient de vous dire sur votre maison, et parfois être soulagé de se retrouver entre français pour arriver enfin à exprimer le fond de sa pensée.

Devenir expatrié, c'est perdre aussi tous ses repères culturels : avoir du mal à comprendre les relations entre les gens,  ne plus savoir reconnaître les pièces dans son porte-monnaie et profiter des magasins ouverts 24/7.

Devenir expatrié, c'est faire de belles découvertes culinaires et dire adieu à la pâte brisée toute prête, aux lardons, aux oignons qui ne font pas la taille d'un pamplemousse et à la crème fraîche qui ne caille pas - et donc là, vous aurez compris qu'il faut dire par exemple adieu à la flammenkuche ou à la tartiflette, entre autres.

Devenir expatrié, c'est avoir le droit de faire plein de choses interdites : laisser son caddie en plein milieu du parking, rouler à moto sans casque, faire demi-tour sur l'autoroute...

Devenir expatrié, c'est ne pas se lasser de prendre sa vie quotidienne en photo.

Devenir expatrié, c'est créer des liens d'amitié exceptionnels, c'est se donner des bons plans, c'est voir arriver de nouvelles familles et malheureusement en voir partir d'autres.

Devenir expatrié, c'est faire une gymnastique quotidienne du cerveau pour savoir l'heure qu'il est dans le monde (et en plus, nous on dissemine notre famille aux 4 coins du globe pour avoir encore plus de paramètres à calculer!), c'est réfléchir aux heures de repas et de sieste à 8000 kms et c'est savoir qu'à partir de 14h, on redevient seul au monde.

Devenir expatrié, c'est dépasser ses limites, se surprendre, s'adapter, recréer, profiter.

Enfin, devenir expatrié, c'est voir ses amis s'éloigner, c'est rater les grands moments de la vie comme les plus insignifiants, c'est parfois être assomer soudainement par le manque aussi dur qu'un coup de poignard et qui laisse un goût bien amer dans la bouche, tellement difficile à avaler. C'est devoir accepter que malgré toute la bonne volonté et les efforts de tous, personne ne peut imaginer une seule seconde tout ce que vous vivez. Mais, parait-il, c'est une vie que nous avons choisi, alors on ravale sa tristesse de ne plus voir grandir ses neveux et nièces et on continue à garder la tête haute pour mener jusqu'au bout cette magnifique expérience que l'on fait, avant tout, pour soi.

Comme le dit si bien un proverbe tibétain : "Le voyage est un retour vers l'essentiel". L'essentiel serait-il d'aller au bout du monde pour finalement découvrir la plus belle des destinations, soi ?

Vous vous souvenez peut-être d'un post précédent où j'expliquais tout ce qui  peut atterrir dans ma boîte aux lettres : lettre des impôts des voisins, renouvellement d'abonnement à un centre de fitness pour des gens ayant quitté ma maison il y a dix ans, publicité pour revendre de l'or... Bref, un peu de tout, mais ce que je ne vous avais pas montré, c'est la quantité.

Les Américains sont fans de réductions en tout genre. Il n'est pas rare, voire très commun, qu'à la fin de vos courses le vendeur vous sorte un "coupon" de nulle part, et paf, ça vous fait -30% sur tous les articles commençant par un "r" sans que vous ayez eu le temps de dégainer votre carte bleue. Dans l'idée c'est pas mal, et en plus vous n'avez même pas à essayer de penser à prendre vos petits papiers découpés sur vos pots de yaourts comme en France (vous savez, ceux que vous aviez prévu d'emmener et que vous oubliez toujours dans le tiroir de votre cuisine) puisqu'ici les vendeurs se mettent en croisade dès qu'il s'agit de vous faire économiser 10 cents.

Jusque là, la vie est belle me direz-vous. Le bug, c'est qu'ils ne résistent pas à l'envie de vous envoyer quand même par la Poste ces fameux "coupons"... C'est certainement une question d'honneur. Donc régulièrement, dans ma boîte aux lettres, je reçois des enveloppes de réducs pour changer mes poignées de fenêtres ou faire revisser les pneus arrière de ma voiture. Bon, ils sont quand même sympas, ils envoient ça par paquet... C'est plus vite mis à la poubelle.

Le dernier paquet en date contenait très exactement 45 coupons (multiplié par le nombre de foyers américains, ça fait mal), alors que j'avais reçu la veille une autre enveloppe avec 37 réducs. 

Heureusement, nous venons de découvrir avec Olivier un centre de recyclage sur le chemin du centre-ville, qui est la seule alternative que nous ayons trouvé pour éviter de tout jeter dans une seule poubelle. Désormais, nous pouvons donc économiser et recycler ! 

Il parait que l'Alaska représente le reve de toute une vie, la destination finale pour tout voyageur qui souhaite découvrir le plus bel endroit du monde...

Voici deux photos prises... a minuit !

Et en plus, il y a des betes sorties tout droit d'un livre d'Heroic Fantasy ! (en vrai ca s'appelle un "moose" et il parait, d'apres Olivier, "que c'est encore plus grand que le cheval de Maty"- et soit dit en passant, Fabulous est déja une sacrée référence niveau grande taille, dixit la fille qui lui dit toujours bonjour éloignée de 10m).

C'est beau, hein ?!

Oyé oyé chers amis texanophiles, I'm back ! 

J'ai tellement de choses a vous dire, par quoi commencer ?!  

Alors déja, des news de nous : nous sommes donc rentrés samedi dernier dans notre bonne vieille ville de Houston, qui nous a quand meme bien manquée avec ses invasions de moustiques et ses 90 % d'humidité... meme pas mal. Les vacances ont été plus que chouettes et nous ont permis d'assimiler un maximum de souvenirs pour attaquer une année complete aux US, a priori sans retour en France.

Salomé - mis a part sa petite lichette de Woolite qui nous a causée quelques sueurs - a bien profité de sa famille en France et passe maintenant son temps a parler de "piscine monde" qui comme chacun le sait n'est autre que la Méditerranée, la plus grande piscine du monde.

Je recommence le travail la semaine prochaine, et attention, y'a du changement ! Je deviens officiellement la seule conseillere pédagogique de mon association, avec une équipe de 10 personnes a manager. Apprendre une telle nouvelle a un mois et demi de la rentrée, c'est super mais ca prevoit un mois d'Aout plus que studieux !

Olivier, quant a lui, est déja reparti pour 2 semaines en Alaska et nous attendons son retour avec impatience !

Voila pour les nouvelles, parlons maintenant du blog ! 

Je vais donc reprendre la rédaction quotidienne de notre vie au Texas, puisque les cow boys ont l'air de vous interesser . Le blog va subir toutefois quelques changements prochainement, puisque je vais désormais le mettre en acces libre (ce qui veut dire concretement que quand vous taperez "Miss Texas" dans Google et que vous aurez sauté les 200 premieres pages de blondinettes auréolées (quelle idée aussi d'avoir choisi ce nom...), vous devriez tomber sur moi. Sentez vous libre maintenant de partager ce blog sur vos propres blogs, plus on est de fous...

Et n'oubliez pas que vous pouvez toujours vous inscrire a la newsletter afin de recevoir par mail mes dernieres publications (une fois par semaine environ).

Voici donc pour ma reprise une petite photo prise spécialement pour vous ce matin : une arrestation ! J'en ai déja vu plein, mais a chaque fois je conduisais, et a chaque fois c'est le meme scénario : un pauvre gars dans une vieille voiture qui se fait arreter par une voiture de flics toutes sirenes dehors, la dite voiture de flics ayant pour volonté ultime de s'arreter a l'endroit meme ou ca bloque le plus la circulation (aujourd'hui, c'était l'entrée d'un grand parking mais ca marche tres bien aussi en plein milieu de l'autoroute), et détail ultime : la portiere grande ouverte au cas ou la fameuse circulation bloquée aurait dans l'idée de vouloir essayer de doubler. 

Sur ce long discours, je vous dis a tres bientot, et oserais-je vous rappeler qu'un petit commentaire fait toujours plaisir ? (hé oh, j'ai quand meme pris les flics en photo pour vous ce matin hein!)

MissTexas